Quand Legrand fabriquait des assiettes

Si aujourd’hui Legrand est connu comme le leader mondial de l’appareillage électrique, peu de personnes savent que son aventure a commencé dans un tout autre domaine. Fondée à Limoges, capitale de la porcelaine, l’entreprise a d’abord façonné des assiettes et autres pièces en céramique avant de se tourner vers le secteur qui a fait son succès.

Limoges, terre de porcelaine et berceau de Legrand

L’histoire débute à Limoges, célèbre pour sa porcelaine depuis la découverte d’un gisement de kaolin en 1767 à Saint-Yrieix-la-Perche. Cette « terre blanche », essentielle à la fabrication de porcelaine, a permis le développement d’une importante industrie porcelainière dans la région. C’est dans ce contexte que Henri Barjaud de Lafond et Léonard Clidasson, deux marchands de bois, fondent un atelier en 1865.

Implantés route de Lyon, ils produisent des objets en porcelaine fine, notamment de la vaisselle et des pièces décoratives.
En 1904, Frédéric Legrand reprend l’entreprise et lui donne son nom. À cette époque, l’usine est encore spécialisée dans la production de vaisselle, un savoir-faire typique de la région.

Legrand

Des interrupteurs qui se glissent entre les assiettes

Le début du XXe siècle marque une transformation majeure pour l’entreprise. Avec l’essor de l’électricité, un matériau naturellement isolant comme la porcelaine devient indispensable pour la fabrication d’interrupteurs et de prises. Frédéric Legrand s’associe en 1919 avec Jean Mondot, un artisan électricien. Ensemble, ils lancent la production d’appareillages électriques en porcelaine, tout en continuant à fabriquer des articles ménagers. Le partenariat est ingénieux : dans les fours, les petites pièces électriques sont placées dans les espaces laissés vides, entre les assiettes optimisant ainsi chaque cuisson. Peu à peu, l’entreprise se spécialise et perfectionne ses méthodes, jusqu’à consacrer des fours exclusivement à la fabrication de ces pièces isolantes en porcelaine.

Une étape significative est franchie en 1938 avec l'installation du premier four-tunnel de Limoges, fonctionnant au gaz de ville, spécialement conçu pour la cuisson de la porcelaine électrotechnique. Cette innovation technologique permet à Legrand d'améliorer la qualité et l'efficacité de sa production d'appareillage électrique.
C’est un succès : en quelques années, les interrupteurs deviennent l’activité principale de Legrand. En 1944, Édouard Decoster et son beau-frère Jean Verspieren reprennent l'entreprise et accélèrent sa transformation dans les équipements électriques. Legrand SA devient alors le nom définitif de la société.

L’incendie qui a tout fait basculer

En 1949, un événement décisif vient tout changer : un incendie détruit l’usine de Limoges.
Les dirigeants d’alors, Édouard Decoster et Jean Verspieren, prennent alors la décision d’abandonner la porcelaine utilitaire pour se consacrer exclusivement à l’appareillage électrique.

Ce choix marque le point de départ de Legrand en tant qu’acteur majeur de ce secteur. L’entreprise développe sa gamme de produits et dès les années 60, elle commence à se tourner vers l’international.

De la tradition locale au marché mondial

Aujourd’hui, Legrand est un acteur incontournable des infrastructures électriques et numériques, présent dans plus de 180 pays. Pourtant, l’entreprise reste profondément attachée à ses origines. Le siège social de Legrand est toujours implanté à Limoges, sur l'avenue même qui a vu naître l’atelier des deux marchands de bois, il y a plus d'un siècle et demi. C’est d’ailleurs l’une des rares entreprises du CAC 40 à avoir conservé son siège en province. Même son logo reflète ce lien historique : les deux "L" imbriqués symbolisent à la fois "Legrand" et "Limoges".

La porcelaine : un héritage toujours vivant chez Legrand

Chez Legrand, la porcelaine conserve une place de choix, en hommage à l’histoire et au savoir-faire de Limoges. En témoigne la collection Céliane, née de la collaboration entre Legrand et la Maison Bernardaud, emblème du savoir-faire en porcelaine de Limoges.
Les interrupteurs de la collection Céliane, réalisés en porcelaine par la maison Bernardaud, mettent en valeur un savoir-faire ancestral combiné à des exigences technologiques modernes. Ces modèles haut de gamme sont conçus avec précision pour intégrer des mécanismes électriques avancés, et offrent des finitions d’une grande finesse, typiques de la porcelaine de Limoges.

Pour la petite histoire : quand l’Heure Industrielle croise Legrand et Arnould

Saviez-vous que l’histoire de l’Heure Industrielle est, à sa façon, liée à celle de Legrand et d’Arnould ? La société Arnould, fondée en 1872 a été intégrée au groupe Legrand en 1979. Dans les années 1970, bien avant cette acquisition, Henri Pageard, fondateur de l’Heure Industrielle, s’installe au 16 rue de Madrid, un local qui avait autrefois abrité les ateliers d’Arnould. Ce lieu emblématique est associé à la production d’interrupteurs et d’appareillages.

Le magasin continue d’attirer des clients cherchant ces produits, même après le départ d’Arnould. Sensible à cette demande, Henri Pageard décide de se diversifier en intégrant l’appareillage électrique à son activité initiale d’horlogerie industrielle. Ce virage marque une étape-clé dans l’évolution de l’Heure Industrielle, qui se spécialise quelques années plus tard dans l’électricité.

Legrand : notre sélection

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